Publié le 4 août 2017
Vous souhaitez investir dans l'immobilier ou mieux gérer un patrimoine déjà existant ? La Société Civile Immobilière (SCI) peut être une solution idéale pour structurer vos biens, optimiser leur gestion et faciliter leur transmission. Que ce soit pour des raisons fiscales, successorales ou de protection de votre patrimoine, la création d'une SCI présente de nombreux avantages. Dans cet article, nous vous dévoilons pourquoi cette structure est un choix judicieux pour vos investissements immobiliers et comment elle peut répondre à vos besoins.
La Société Civile Immobilière (SCI) est une structure juridique permettant à plusieurs personnes (les associés) de détenir un ou plusieurs biens immobiliers en commun. Contrairement à la détention en indivision, la SCI est une personne morale avec sa propre personnalité juridique. Cela signifie que les biens immobiliers appartiennent à la société, et non directement aux associés.
Si vous envisagez de développer, gérer ou transmettre un patrimoine immobilier, la Société Civile Immobilière (SCI) se présente comme une option particulièrement intéressante. Elle permet non seulement de faciliter la gestion quotidienne de vos biens immobiliers, mais aussi d’optimiser leur transmission et de bénéficier de nombreux avantages fiscaux.
Créer une SCI nécessite la rédaction de statuts qui précisent son fonctionnement et son objet social. Ces statuts peuvent être rédigés sous seing privé ou par un acte notarié. De plus, diverses démarches administratives et fiscales doivent être effectuées, telles que l’immatriculation de la société au registre du commerce et des sociétés (RCS) et la publication d’un avis de constitution dans un journal d’annonces légales.
La SCI est souvent choisie pour ses nombreux avantages fiscaux, permettant de minimiser l’imposition sur les revenus et les plus-values tout en facilitant la gestion des biens.
L’un des principaux atouts de la SCI est la flexibilité fiscale qu’elle offre. En effet, vous pouvez opter pour deux régimes fiscaux :
Impôt sur le revenu (IR) : Par défaut, la SCI est soumise à l’impôt sur le revenu. Les bénéfices (ou pertes) de la société sont répartis entre les associés, qui sont ensuite imposés sur leur part des bénéfices selon leur tranche d’imposition personnelle.
Impôt sur les sociétés (IS) : En optant pour l’impôt sur les sociétés, la SCI est imposée directement sur ses bénéfices à un taux fixe (généralement plus avantageux que l’IR pour les revenus locatifs élevés). Ce régime permet également de déduire davantage de charges (amortissement, travaux, etc.), ce qui peut réduire considérablement l’imposition.
Sous le régime de l’IR, il est possible de déduire un grand nombre de charges liées aux biens immobiliers : intérêts d’emprunt, travaux de réparation, frais de gestion, et même les assurances. Ces déductions permettent de diminuer la base imposable et, par conséquent, de réduire l’imposition globale des associés.
Sous le régime de l’IS, les avantages sont encore plus marqués, car l’amortissement des biens (déduction de la perte de valeur du bien sur le temps) est pris en compte. Cela peut réduire de manière significative les bénéfices imposables. Par ailleurs, le site impots.gouv indique qu’une tolérance administrative permet aux SCI de ne pas être imposées à l'IS si leurs recettes de nature commerciale, telles que la location meublée, n'excèdent pas 10 % du montant total de leurs recettes.
Si la SCI opte pour l’IR, les plus-values immobilières réalisées lors de la vente des biens peuvent être exonérées après 22 ans de détention, entre la 22e et 30e année, il y a une imposition sur les prélèvements sociaux CSG et CRDS de 17.2%, et au-delà de 30 ans, il n'y a plus aucune imposition. Cependant, si la société a opté pour l’IS, les plus-values sont calculées différemment et peuvent être soumises à une imposition plus importante, car les amortissements déduits sont réintégrés dans le calcul de la plus-value.
La SCI est souvent utilisée pour organiser la transmission du patrimoine familial de manière fluide et optimisée sur le plan fiscal. Elle permet de réduire les coûts de succession tout en garantissant une gestion harmonieuse des biens entre héritiers. Selon l'Insee, 10 % des ménages multipropriétaires possèdent au moins un logement via une SCI.
Une des grandes forces de la SCI est qu’elle permet une transmission progressive du patrimoine. En effet, les associés peuvent transmettre des parts sociales de la SCI à leurs héritiers par donation. Cette transmission peut être étalée sur plusieurs années afin de bénéficier des abattements fiscaux successifs (100 000 € tous les 15 ans par parent et par enfant, en ligne directe). Cela permet de préparer une succession en douceur, tout en optimisant fiscalement le transfert des biens.
Contrairement à l’indivision, où chaque décision requiert l’unanimité ou une majorité qualifiée des cohéritiers, la SCI permet de désigner un gérant. Ce dernier peut gérer les biens et prendre des décisions au nom de la société sans avoir besoin de consulter chaque associé pour chaque action, ce qui évite les conflits familiaux et les blocages.
La SCI peut être utilisée pour protéger le conjoint survivant dans le cadre d’une succession. Il est possible de lui attribuer la gérance de la SCI ou de lui transmettre une part majoritaire des parts sociales, lui permettant ainsi de continuer à gérer le patrimoine immobilier sans être dépendant des décisions des autres héritiers.
Au-delà des aspects fiscaux et successoraux, la SCI présente d’autres avantages non négligeables.
La gestion centralisée au sein d’une SCI permet de prendre des décisions plus rapidement et de manière plus efficace. Que ce soit pour la mise en location, les travaux de rénovation ou la vente d’un bien, la SCI offre une souplesse de gestion, surtout lorsqu’un gérant est désigné.
Dans une SCI, la responsabilité des associés est limitée à la hauteur de leurs apports dans la société. Cela signifie que, en cas de difficultés financières ou de dettes, les créanciers ne peuvent saisir que les biens détenus par la SCI et non le patrimoine personnel des associés. C’est une protection importante pour ceux qui souhaitent investir en limitant les risques.
La SCI est idéale pour des investissements collectifs, que ce soit entre amis, partenaires ou membres de la famille. Elle permet de regrouper les apports financiers de plusieurs personnes pour acquérir des biens immobiliers qu’ils n’auraient pas pu acheter seuls. De plus, les modalités de partage des bénéfices ou de gestion des biens peuvent être fixées librement dans les statuts.
"La SCI (Société Civile Immobilière) est une solution avantageuse
pour un achat en famille. Contrairement à une indivision, elle offre
une structure juridique plus stable et permet une meilleure gestion
des biens, notamment en cas de désaccord entre les membres ou
pour organiser la transmission."
La Société Civile Immobilière (SCI) est un levier très intéressant pour gérer, développer et transmettre un patrimoine immobilier. Entre ses avantages fiscaux, sa flexibilité successorale, et sa capacité à faciliter la gestion collective des biens, la SCI s’impose comme une solution particulièrement adaptée pour les familles ou les investisseurs souhaitant structurer leur patrimoine de manière durable. Toutefois, avant de se lancer dans la création d'une SCI, il est fortement recommandé de consulter un notaire ou un expert fiscal pour adapter cette structure à vos besoins spécifiques.
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